Tout a commencé un samedi de juin...
En fait... Le dernier samedi de juin avant le dernier samedi de juin pour rendre la photo du concours... Donc en fait, il s'agissait bien de l'avant dernier samedi de juin...
C'est à ce moment là qu'ayant glandé tout le printemps, le Timon se trouva fort dépourvu lorsque la date de la fin du concours fut venue... Et Wanito d'insister "Timon, il te reste une semaine pour le concours, tu vas jamais y arriver...". J'aime ce soutien sans faille qui me rappelle que le stress est l'un des meilleurs moyens de faire bouger les fesses d'un suricate amorphe et dénué de toute envie d'effectuer des mouvements superflus...
Enfin bref, le sujet de ma photo était déjà choisi depuis quelques temps... Le tournoi de Roland Garros battant son plein, l'idée subjuguée à mon subconscient est entrée par l'oeil droite et l'oreille gauche et ne ressorti jamais de ma tête. Restant ainsi bloqué dans mes neurones... Le choix était fait, j'allais faire une photo de Gabriel en train de jouer au tennis...
Quelle bonne idée avais-je eu là !!!
Il ne me manquait plus que :
- la tenue de sport adéquat... Chose dont Wanito, malgré la garde-robe fort pourvue de ses Lati ne disposait pas...
- ensuite une raquette de tennis... Car oui, pour jouer au tennis, une raquette apporte une certaine profondeur au jeu...
- Une balle... Qui au même titre que la raquette permet de respecter la base des règles du tennis : échanger dans un cri bestial (vous avez déjà vu un match ?) une balle avec un adversaire (qui ne sera pas représenté sur la photo)...
- un terrain !!! qui au même titre que la raquette et la balle, etc, etc, etc...
Enfin bref... Je me suis attaqué en premier lieu à la raquette... Pourquoi ??? Parce qu'entre la couture, la fabrication d'un terrain de tennis et la fabrication d'une raquette... C'est encore cette dernière tâche qui me paraissait la plus facile...
Se faisant, j'ai sorti ma pâte Fimo et mes doigts du c...lavier de mon ordinateur...
J'ai fabriqué une belle raquette bleu azur... Elle ressemblait fortement à la raquette blanche que vous voyez sur la photo... A la différence prêt que le cordage n'était pas une découpe de tulle comme c'est le cas de la raquette blanche... Non... Le Timon dans sa recherche constante de la complexité a percé quelques trous dans le tour de la raquette et avait créé un cordage en fil de nylon !!! Certes pas très serré, mais fortement chiant à réaliser !
2 raquettes me direz-vous ??? Mais où est la deuxième raquette ??? La bleue ??? C'est simple le vendredi suivant (2 jours de la fin du concours...) ce très cher mini-moi n'a rien trouvé de mieux que de se saisir de la raquette et de la pulvériser entre ses doigts puissants... Il ne restait plus qu'un amas de morceaux de pâte Fimo cuite entremêlée dans un fil de nylon... Une catastrophe sans nom quasiment au terme du concours !!!
Tant pis, j'ai pris mon courage à 2 mains et j'ai refabriqué une raquette, blanche cette fois car mieux adaptée à la tenue de Gabriel...
Par contre, mon essai de création du cordage s'est soldé par un échec, la raquette s'est fendue en 2...
Tant pis, je l'ai rafistolée et j'ai cherché un moyen de faire un cordage à moindre frais... Wanito a trouvé l'idée de génie et m'a donné un morceau de tulle... Le résultat est là, c'est même plus beau que mon pauvre cordage à 2 balles et surtout beaucoup moins chiant à réaliser
(coller tulle sur raquette... Un gamin de 4 ans aurait réussi
)
Et là, l'éclair de génie que je n'avais pas eu à la fabrication de la première raquette... Il me faut une balle !!! J'ai failli faire la photo sans avoir de balle !!! Mais ouf, heureusement j'y ai pensé !!!
Et une fois de plus comme j'aime me casser la tête, j'ai fait une balle jaune (jusque la c'est facile !) mais j'ai également fait la ligne blanche de la balle (vous savez à quoi ressemble une balle de tennis, non ?) en fimo... Un filin d'un demi-millimètre d'épaisseur collé par mes doigts de fées style gros boudin, je vous assure que c'était pas facile...
J'ai pris sur moi de fabriquer la tenue de sport de Gabriel... Ce n'était pas forcément la meilleure de mes idées...
A 12 reprises, j'ai failli jeter l'éponge et abandonner le concours...
J'ai dépeucé 3 chute de tissus, égorger 7m de fil de couture blanc, découpé en morceaux 3 de mes créations (qui tenaient plus de frankenstein tellement ça ressemblait à rien)
et pulvériser ma main gauche à coup de crampes...
J'ai commencé par le plus facile, les poignets en moumoutte éponge... un rectangle de tissu donc je rabat les bord pour faire jolie que je roule et que j'attache... Trop facile... 1 min par pièce (je prends des commissions si vous voulez
)...
Et là, première conn... erreur... Pour le bandeau, j'ai voulu juste plier une bande de tissu, la coudre à l'envers et la retourner (technique de couture de base quoi...) Au moment de la retourner, le trou étant trop petit, je n'ai jamais réussi à la remettre dans le bon sens. Je vous passe le lot d'insultes, de jurons et de coup de ciseaux qu'il m'a fallu pour passer ma rage sur ce @$*§#! morceau de tissu de $£@*²§ à la @ç#&$% de $^ù%*µ !!!
La nuit porte conseil... J'ai réattaqué mon bandeau frontal le lendemain en m'y prenant autrement (éviter tout retournement !!!!! Le retournement c'est le maaaal !!!
).
(Je pense que je suis le seul à me comprendre jusqu'à maintenant en fait
)
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*** FIN DE LA PUB
***
Le lendemain j'ai attaqué le T-Shirt... Mais voilà quand on y connait rien en couture et qu'on se lance tête baissée dans la réalisation dans réfléchir à la conception... On se retrouve avec une grosse bouse de vêtement qui ressemble à rien... Et voilà, comment je me suis retrouvé avec une grosse bouse qui ressemble à rien avec une manche de travers et une autre manche que j'ai même pas pris la peine de terminer parce que je savais dors-et-déjà qu'elle partait en sucette...
Conclusion, le tissu, c'est aussi bien que le papier pour faire des confettis...
Une nouvelle nuit m'a porté conseil et chose incroyable... J'ai réfléchis !!!
J'ai réussi à visualiser le T-shirt de mes rêves, je l'ai vu dans ma tête en 3D, je l'ai virtuellement décousu, et la encore, l'éclair de génie... Coudre la manche à l'intérieur alors que le T-shirt est à l'envers... (Je pense une nouvelle fois, que je suis vraiment le seul à pouvoir comprendre toutes mes conneries
)
Au détail près que j'ai créé le premier T-Shirt au monde dont les manches partent vers le haut au lieu de partir vers le bas, on va dire que j'étais suffisamment satisfait de moi pour ne pas avoir à recommencer...
D'un autre côté, si j'avais dû le recommencer, je me serais arraché les cheveux de la tête... Heu non, oubliez les cheveux de la tête...
Dans la foulée, j'ai fait le short, il est moche et difforme, mais suffisant pour le temps d'une photo... Et puis fuck, j'ai atteint ma dose de saturation de fabrication de la couture de vêtement qui a failli me dégoûter à vie de la gestion manuelle d'une aiguille et d'un fil...
La tenue était complète...
Moche, mais complète...
(J'ai pas fabriqué les chaussures... Sinon, il y aurait eu des morts...
)
Ultime étape... Le terrain... J'ai passé mon samedi à la fabrication du terrain... Après une sortie familiale au Cultura du coin pour trouver des feuilles de scrapbooking de la couleur "Terre rouge" (et faible comme je suis, je suis parti avec le dernier album de Stratovarius qui me faisait de l'oeil dans le rayon des disques
)...
J'ai ensuite coupé les lignes blanches dans des feuilles de papier (étape la plus facile !!!) et les ai ensuite collés ensemble pour leur donner une cohérence fonctionnelle par rapport à un véritable terrain de tennis... A savoir les lignes de court et les ligne des zones de service...
J'ai charcuté de mon plein gré un carton de scrap vert à Wanito pour faire mes panneaux publicitaires...
Je voulais les couleurs de Roland Garros... De la terre battue, et des pubs de sponsors vertes... J'ai dessiné les logos et sigles à la main avec un feutre posca blanc (feutre à peinture)... A main levé en 10 minutes chrono...
J'ai mis des banques et... Orange !!! bien évidemment
... Même si du coup, c'est le seul qui est caché par Gabriel sur la photo...
Et voilà, il ne restait plus qu'à prendre la photo !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Tel un puzzle, j'avais tous les éléments nécessaires !!!
Sauf qu'il me restait un obstacle de taille pour prendre la photo dehors... Je hais les dieux lorsqu'ils s'acharnent contre moi
... Le dieu du vent a décidé de faire voler mon terrain de tennis en papier dans tous les sens... Le terrain, les pubs, les lignes... Rien ne tenait en place...
Il a donc fallu tout tenir par des livres posés à chaque extrémité du terrain afin que rien ne s'envole... Les livres ont été cachés par le cadrage de la photo (je suis trop un bon photographe qui tue...
).
En fait, on a dû faire la photo à deux... Je tenais un bout du filet et l'appareil photo... Wanito tenait l'autre bout du filet et la balle de tennis pendue par un fil de nylon invisible dans les airs (fil en nylon que j'ai essayé de masquer tant bien que mal en retouchant la photo sous gimp, de loin, ça se voit pas, de près, c'est très moche).
J'ai fait aussi vite que j'ai pu une série de 30 photos et j'ai tenté de garder la meilleure... J'ai du recadrer sous gimp pour effacer les éléments de fabrication du décors (livres, terrase, ...)
And here it is !!! The ultimate-all-hand-made (sauf la poupée et les chaussures) photo à Timon !!!
Je tiens à remercier : mon épouse Wanito
- sans qui j'aurais passé tout droit la date du concours et qui m'a poussé au cul pour que je me bouge.
- Egalement pour son extraordinaire patience, lorsque mes envies de meutre ont pris le dessus lors des étapes de couture, de moulage et de prise de vue mais aussi d'infanticide pour destruction de raquette,
- pour son aide lors de la réalisation du cordage de la raquette, et d'avoir tenue le filet et la balle lors de la scéance photo.
Je ne remercie pas : ma fille
- qui n'a pas arrêté de me casser les oreilles avec ses "Papa, tu me fais un truc en Fimo" 37 fois par minute alors que je faisais ma raquette (elle a quand même eu le droit à une princesse moche et un nounours pas trop mal)
- qui n'a pas arrêté de sauter par dessus mon terrain de tennis alors qu'on lui avait sommé d'arrêter avant de tout casser...
- qui a détruit mon terrain de tennis alors qu'on venait à peine de terminer la prise de vue (elle a de la chance que j'avais déjà au moins une bonne photo...)
Je ne remercie pas non plus : mon fils
- qui a détruit ma première raquette...
- qui a marché sur mon terrain de tennis malgré mon interdiction !
Et enfin, je ne remercie pas :
- Le Dieu de la couture, parce que franchement, il se fout de ma gueule...
- Le Dieu du vent qui n'a rien trouvé de mieux à faire que me casser les c... pieds lors des photos...
- Le Dieu des raquettes qui n'a pas su protéger ma création du monstre destructeur...
Mais bien évidemment, je vous remercie vous, vous qui avez lu ce tissu d'ineptie jusqu'au bout...
Enfin, je pense que beaucoup auront sauté de la première phrase à la dernière... Ceux-là, ce remerciement c'est pas pour vous...